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CD-Rezension zu Strauss' "Salomé" - Aufnahme von Georg Solti (1964)

Andreas Rey

Georg Solti enregistra la Salomé avec l’orchestre philharmonique de Vienne en 1964.

Ce chef d’orchestre, un des plus importants du XXèm siècle, mériterait un article à lui tout seul, tant pour ses œuvres symphoniques que pour ses opéras. Cette Salomé, comme ses Wagner ou Mozart, est un parfait exemple de sa vision de l’opéra.

Non à partir des voix, donc des personnages et du drame, comme la plupart de ses confrères, mais à partir de l’orchestre, Georg Solti réoriente la perspective de l’auditeur. L’orchestre dirige l’action, attise les esprits et pointe vers la fin de l’histoire. Ainsi la danse des sept voiles arrive comme le tournant et l’acmé de l’opéra. En outre, il dépasse la dialectique nietzschéenne de l’apollinien et du dionysiaque et même entre le narratif et le lyrisme, pour arriver à la modernité.

L’orchestre est ici une lave en fusion emportant tout sur son passage. Heureusement les interprètes ont assez de répondant pour éviter la version de chef.

Il serait facile de ne se concentrer que sur la Salomé de Birgit Nilsson, tant son feu nourrit la princesse babylonienne. Elle enflammera plus encore en Elektra. Rendant son hystérie plus vivante aze jamais, suivant les grandes straussiennes, sa Salomé attire autant qu’elle repousse. Certains lui reprocheront un manque de fraicheur dans son incarnation, comme Rysanek à Orange, cependant sa flamme brule le palais.  Elle éclate ave la danse des sept voiles et dans son exigence de recevoir la tête du prophète.

Le Jochanaan d’Eberhard Wächter est fort et lyrique, repoussant la corruption environnante, donc Salomé aussi, et quasi amoureux en évoquant le Christ. Tenant de Hans Hotter dans le caractère solaire de son incarnation christique du prophète et de Dietrich Fischer-Dieskau avec la flexibilité de sa voix. La famille royale est aussi irritante de perversité. L’Hérode de Gerhard Stolze est parfaitement dans son rôle, il donne du relief avec son sprechgesang à ce personnage veule, qui serait sans cela le talon d’Achile de l’opéra. LHérodias de Grace Hoffman est délicieusement insupportable avec ses commentaires. Même le Narraboth est bien comme jeune soldat frustré sexuellement.

Un sentiment de retrouver Le Wahala après l’incendie, comme si chacun des personnages hantaient le palis plutôt que d’y vivre, annonçant la fin de Babylone. Un chiasme latent déchire cette version avec un orchestre réussissant ce que beaucoup de ses collègues ne font qu’indiquer, et un plateau vocal wagnérien, ce qui rend si vivante cette version.

 

Prochaine version Ferdiand Leitner 1971 avec l’orcheste de Munich et Leonie Rysaneck et Dietrich Fisher Diskau

Andreas Rey


Deutsch


Georg Solti nahm die Salome 1964 mit den Wiener Philharmonikern auf.

Dieser Dirigent, einer der bedeutendsten des 20. Jahrhunderts, wäre einen eigenen Artikel wert, sowohl für seine symphonischen Werke als auch für seine Opern. Diese "Salomé" ist, wie auch seine Wagners und Mozarts, ein perfektes Beispiel für seine Vision der Oper.

Nicht von den Stimmen, also den Charakteren und dem Drama aus, wie die meisten seiner Kollegen, sondern vom Orchester aus richtet Georg Solti die Perspektive des Zuhörers neu aus. Das Orchester lenkt die Handlung, heizt die Stimmung an und weist auf das Ende der Geschichte hin. So kommt der Tanz der sieben Schleier als Wendepunkt und Höhepunkt der Oper. Außerdem überwindet er Nietzsches Dialektik zwischen dem Apollinischen und dem Dionysischen und sogar zwischen dem Narrativen und dem Lyrischen, um die Moderne zu erreichen. Das Orchester ist hier wie geschmolzene Lava, die alles auf ihrem Weg mit sich reißt. Glücklicherweise sind die Interpreten schlagfertig genug, um die Version des Dirigenten zu vermeiden.

Es wäre leicht, sich nur auf Birgit Nilssons Salomé zu konzentrieren, so sehr nährt ihr Feuer die babylonische Prinzessin. In Elektra entflammt sie noch mehr. Ihre Salome zieht ebenso an wie sie abstößt, wobei sie ihre Hysterie lebendiger denn je macht und den großen Strauss'schen Vorbildern folgt. Einige werden ihr einen Mangel an Frische in ihrer Verkörperung vorwerfen, wie Rysaneck in Orange, aber ihre Flamme brennt im Gaumen. Sie explodiert im Tanz der sieben Schleier und in ihrer Forderung, das Haupt des Propheten zu erhalten.

Eberhard Wächters Jochanaan ist stark und lyrisch, weist die umgebende Korruption zurück, also auch Salomé, und ist fast verliebt, wenn er Christus heraufbeschwört. Von Hans Hotter im sonnigen Charakter seiner christlichen Verkörperung des Propheten und von Dietrich Fischer-Dieskau mit der Flexibilität seiner Stimme. Auch die Königsfamilie irritiert durch ihre Perversität. Der Herodes von Gerhard Stolze ist perfekt in seiner Rolle, er verleiht mit seinem Sprechgesang dieser windigen Figur, die sonst die Achillesferse der Oper wäre, Profil. Grace Hoffman Herodias ist mit ihren Kommentaren herrlich unerträglich. Selbst der Narraboth ist gut als junger, sexuell frustrierter Soldat.

Ein Gefühl, als würde man Le Wahala nach dem Brand wiedersehen, als würde jede der Figuren auf der Palisade herumspuken, anstatt dort zu leben, und das Ende Babylons ankündigen. Ein latenter Chiasmus zerreißt diese Version mit einem Orchester, dem gelingt, was viele seiner Kollegen nur andeuten, und einer wagnerianischen Stimmbesetzung, die diese Version so lebendig macht.

Nächste Version Ferdiand Leitner 1971 mit dem Münchner Orchester und Leonie Rysanek und Dietrich Fisher Diskau.

Andreas Rey

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